Coyote - L'appel de phares du 21ème siècle
À l’heure où les radars nous flashent, voilà qu’une signature nous éclaire malicieusement sur un avertisseur... de radars.
Souvenez-vous de ces dessins animés : Speedy Gonzales, Tom & Jerry ou encore Vil Coyote pourchassant vainement Bip Bip.
Les courses-poursuites demeurent décidément un sujet récurrent. Mais si la Warner Bros avait le don de créer des aventures rocambolesques et pleines d’humour, il suffit aujourd’hui d’un gendarme à l’affût pour que la situation soit beaucoup moins drôle que les scènes de notre enfance.
Heureusement, si dans le cartoon, Coyote est malchanceux et systématiquement piégé, désormais il prend sa revanche sur les bips comme sur les flassshhh !
Quand les moteurs sont débridés, les contrôles se rigidifient et la police se tient aux aguets… Souriez, vous êtes flashés ! À moins que vous ne fassiez partie de « la communauté Coyote » et que repose sur votre tableau de bord l’appareil du même nom.
Car Coyote est un avertisseur de radars fixes et mobiles qui repose sur l’échange de données entre les utilisateurs eux-mêmes. Il capte ensuite les signaux des satellites GPS et, selon la position et la vitesse de votre véhicule, informe régulièrement et automatiquement des limitations en vigueur et de l’état du trafic. Telle est l’ingéniosité de ce système interactif créé en 2005 et 100% légal comme se plaît à le rappeler la marque.
Porter le nom d’un petit chacal du désert, fameux pour sa malice, n’a donc rien d’un hasard. Certes nos routes ne sont plus des pistes de sable, mais la circulation s’apparente encore à une jungle, d’où l’intérêt pour les conducteurs d’être aussi rusés et inventifs que l’animal.
Feux de position/feux de route. Répétez deux fois ! Voilà le signe conventionnel que Coyote évite désormais à tous ses utilisateurs. C’est en effet avec L’appel de phares du 21ème siècle que Coyote signe son concept : une signature visible sur le site de la marque.
Quoi de plus pertinent, en effet, que cette analogie pour désigner le bénéfice premier du produit ?
L’appel de phares illustre en un clin d’œil le chauffeur sympa qui prévient de la présence des gendarmes quelques centaines de mètres plus loin. Fabien Pierlot, dirigeant de Coyote et à l’origine de la signature, indique avoir d’abord pensé à l’idée participative de la CB, plus proche du concept de réseau mais trop connotée camionneur.
L’appel de phares est alors un choix judicieux puisqu’il se révèle d’une clarté évidente : dès la première lecture, chacun s’y reconnaît. Quant à l’argument communautaire, il n’en est que plus fort puisqu’un appel de phare ne sert pas qu’à signaler un danger, c’est aussi un signe de reconnaissance entre conducteurs désireux de se saluer.
Après tout, puisque faire partie de réseaux est devenu chose commune, sur Internet entre autre, pourquoi ne pas l’être aussi sur la route ? Les conducteurs se font signe et interagissent à distance : Coyote devient en quelque sorte le détecteur de radar 2.0. L’ e-appel de phares est pour bientôt.
Coyote n’a toutefois pas les yeux sur le compteur. Si la mention 21ème siècle évoque spontanément la technologie de pointe et l’innovation du modèle, elle n’en est pas moins prétentieuse… ou disons plutôt ambitieuse.
Il est vrai que les signatures concurrentes semblent bien moins visionnaires. Inforad, par exemple, se concentre sur la sécurité avec Driving road safety. Quant à Snooper : Satellite navigation, la signature se contente d’évoquer la technologie mise en oeuvre. Notons au passage que ces deux marques ont choisi l’anglais sans doute pour faire moderne et techno à la fois.
L’appel de phares du 21ème siècle n’est pas un encouragement à la vitesse, mais un moyen de rendre la route plus sereine et donc plus sécurisante. La preuve en est qu’aujourd’hui plus de 30 000 utilisateurs* sont déjà conquis, soit autant de grands rouleurs qui informent et s’informent en temps réel sur les conditions de circulation. Ne soyons pas dupes, il s’agit évidemment d’éviter amendes et autres retraits de points.
Bien sûr le propos fait preuve de connivence mais la signature ne manquerait-elle pas de relief ?
Peut-être aurait-elle pu aller plus loin dans l’impertinence et le discours anti-gendarme. D’autant que le discours solidaire est un peu suspect.
La véritable solidarité serait plutôt de respecter les limitations de vitesse afin de garantir la sécurité des usagers, de tous les usagers et non de freiner au signal d’un détenteur de Coyote, membre de la communauté.
Sur un sujet pourtant polémique car directement lié aux enjeux de sécurité routière, Coyote relève le défi de créer une signature aussi pertinente que légère et dédramatise la peur incessante de l’éclair. Désormais avec Coyote, la seule raison de flasher c’est sur cette signature.
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