Institut Curie - Tant qu'il restera une femme à sauver...
Publié le 7 octobre 2024 par Michel Pasquier

Institut Curie - Tant qu'il restera une femme à sauver...

Octobre rose

Certaines musiques restent dans la tête à tout jamais. Il en va de même pour les grands slogans. Celui de l’Institut Curie par exemple.

« Tant qu’il restera… » nous place d’entrée dans le long terme.

Rappelez-vous le film aux 8 oscars « Tant qu’il aura des Hommes ».

En anglais son titre était « From Here to Eternity », formidable slogan là encore. 4 mots pour installer une dimension épique, où se confrontaient la guerre, l’amour, la mort.¹

Ici l’Institut Curie, ajoute un mot clé : rester.

Ce mot est une alerte. Il nous reste une mission à remplir. Laquelle ?

« Une femme à sauver… »

Un appel, une urgence, une raison de s’engager.

Ces 4 mots là encore sonnent comme un titre de film.
Un film d’une actualité brulante. Violences, viol, harcèlement, MeToo, inégalité salariale. Chaque jour, les media nous parlent de la vulnérabilité des femmes.
Eve est en danger.
Une femme à sauver : quelle plus belle cause ?

Ce slogan est réussi à plusieurs niveaux
- Il est indémodable, ce qui est rare dans l’arène publicitaire
- Il valorise autant le donateur que le soignant
- Il fait penser à Une femme, la malade parmi nos proches.

Ce singulier nous concerne plus qu’une catégorie générale – les femmes.

Apprécions la modestie du slogan : il reconnait implicitement que la recherche contre le cancer est un combat incessant, durable. Il ne faut pas baisser les bras. On aura toujours besoin d’argent. Chaque année, longtemps.

Merci l’Institut Curie² d’avoir utilisé des mots simples pour une si grande cause.

  • From Here to Eternity, 1953, Film de Fred Zinnemann, tiré du livre éponyme de James Jones, avec entre autres Burt Lancaster, Montgomery Clift, Deborah Kerr, Franck Sinatra.
  • La signature de marque de l'Institut est depuis 2004 : Ensemble, prenons le cancer de vitesse.
    NDLR : le slogan n'est visible, pour l'instant, que dans des mailings et sur le site de l'Institut. Mails n'a pas échappé à notre auteur.
Institut Curie

Commentaires

1 commentaire
Commenté par Françoise MoulinLe 2 novembre 2024 05:58
Une analyse généreuse, clairvoyante. Qui transcrit si bien l’universalité du peu.

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